Lorsque Marie-Thérèse des Habsbourg monta sur le trône en 1740, elle hérita de son père (l'empereur Charles VI) une armée pas de la meilleure qualité. Pratiquement toutes ses armes sont restées dans un état loin d'être optimal, souvent la formation et l'équipement étaient inadéquats, ainsi que le commandement. Les carences en cette matière se faisaient déjà sentir lors des deux guerres de Silésie (1740-1742 et 1744-1745). Pour y remédier, dès 1745, Marie-Thérèse entreprit l'œuvre de réformes militaires, qu'elle poursuivit dans la période 1748-1756. A cette époque, de grands exercices de l'armée autrichienne ont commencé à être pratiqués, suivant le modèle prussien, ce qui a augmenté la capacité de commandement du cadre des officiers autrichiens. Il convient également d'ajouter qu'en 1752, une école de cadets a été créée à Wiener Neustadt et qu'en 1769 (c'est-à-dire après la guerre de Sept Ans), une Académie de guerre a été créée à Vienne. Le corps des officiers autrichiens pendant les guerres de Silésie et la guerre de Sept Ans (1756-1763) se composait en grande partie d'étrangers et, à cet égard, il différait considérablement du corps des officiers prussiens, très homogène au niveau national. Ainsi, dans l'armée de Marie-Thérèse, des Allemands, des Hongrois et des Slaves ont servi comme officiers, mais aussi des Hollandais, des Italiens, des Français et des Irlandais. Cependant, il convient de souligner, à la suite de la littérature sur le sujet, que l'écart entre un officier autrichien et un soldat autrichien à cette époque était beaucoup plus faible que dans l'armée prussienne. Si l'on devait désigner les meilleurs officiers autrichiens de l'époque, il faudrait d'abord désigner les maréchaux de campagne de Daun. Browne et Lauodon. Ce dernier, avec Piotr Sa³tykow, a vaincu l'armée prussienne près de Kunersdorf en 1759.